Promouvoir l’abandon de la voiture et inciter à adopter les transports en commun ou à se déplacer en vélo/à pied aurait des effets bénéfiques sur la santé des enfants et de la population. Sans parler des effets environnementaux positifs. Le vélo ou le métro (mais pas l’auto) pour aller au boulot ! Notre mode de vie est devenu de plus en plus en sédentaire, faisant de l’inactivité physique le 4ème facteur de risque de mortalité prématurée. L’utilisation de la voiture individuelle pour les trajets professionnels est l’une des causes de la réduction de cette activité. Au Royaume-Uni par exemple, 67 % des travailleurs prennent leur voiture pour se rendre à leur travail, alors que les transports publics ne sont utilisés que par 18 % d’entre eux, la marche à pieds par 11 % et la bicyclette par 3 %. Une étude londonienne apporte des éléments intéressants pour inciter à modifier ces mauvaises habitudes. Les auteurs ont comparé deux marqueurs objectifs de l’obésité, l’indice de masse corporelle et le pourcentage de masse grasse, chez plus de 15 mille individus, selon qu’ils allaient à leur travail en voiture ou qu’ils préféraient un mode de transport « actif ». Le terme de transport actif n’était pas réservé à la marche à pieds et au vélo, mais incluait aussi les transports en commun qui nécessitent de la marche pour aller ou revenir de la station de bus ou de métro. Les résultats sont sans ambigüité : les personnes choisissant un mode de transport actif ont un indice de masse corporelle et un pourcentage de masse grasse inférieurs à celui des personnes circulant en voiture. Un élément particulièrement intéressant est que l’effet observé chez les sujets utilisant les transports publics est sensiblement le même que chez ceux qui se rendent à leur travail à pied ou à vélo. La différence observée chez l’homme, de 1 point d’IMC environ, équivaut, pour l’homme « moyen » participant à cette étude (43 ans, 1,76 m, 86 kilos, IMC 27,8), à une différence de 3 kilos. Pour la femme « moyenne » (4 3 ans, 1,63 m, 72,8 kilos, IMC 27,4), la différence entre le transport actif et la voiture est de 0,8 point d’IMC, soit approximativement 2,5 kilos. Cette différence s’avère supérieure à ce que l’on attend des interventions de prévention basées sur la diététique et l’activité physique. Les auteurs estiment que promouvoir plus résolument l’abandon de la voiture et inciter à adopter les transports en commun aurait des effets bénéfiques sur la santé de la population. Sans parler des effets environnementaux positifs. Dr Roseline Péluchon RÉFÉRENCES Flint E. et coll. : Associations between active commuting, body fat, and body mass index: population based, cross sectional study in the United Kingdom. BMJ 2014;349:g4887 Auteur : ANDREAS WERNER
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Mars 2018
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